Auteure: Mireille Coulombe-Anifowose (EAO, M Ed), responsable de la liaison-communication (AFÉSE0)

Recharger ses batteries cet été

Im art 21 juin

Avec l’été qui a démarré en trombe, difficile d’oublier que les vacances sont à nos portes. Comme nous le rappelle si bien Sylvain Boudreau dans sa conférence « Le Moi Inc. », pour pouvoir s’occuper des autres, il faut d’abord pouvoir s’occuper de soi-même. Les vacances, c’est le temps de reprendre son souffle et de refaire le plein.

Oui, ça fait du bien de s’arrêter. De sortir du quotidien, que ce soit pour ne rien faire, ou d’être tout aussi occupé, mais dans un tout autre univers. 

Je me rappelle nos vacances. Ma mère passait des jours à tout préparer pour le chalet : la nourriture, la literie, les cruches d’eau potable, le détergent, et tout le tralala! Elle faisait en sorte que rien de manque. Papa fermait boutique, faisait le plein et chargeait l’automobile, bien comme il faut, pour maximiser tout l’espace que le coffre arrière pouvait contenir. Puis, nous partions, les enfants, les parents et les amis, le véhicule plein à craquer, pour le parcours de quelques heures entre la maison et les vacances. 

Mon plaisir était de chanter tout mon répertoire dès que la portière de l’auto était fermée, surtout des « hits » québécois, avec quelques chansons en anglais : Beaudommage, Mimi Hétu, Offenbach, et même Chantal Pary. Sans oublier Donny Osmond et quelques chansons d’Elvis, souvenirs des films visionnés l’après-midi avec ma mère. Mon frère se plaisait à me taquiner. « Mimi, tu devrais chanter à la radio… on pourrait l’éteindre quand on ne veut plus t’entendre! »  

Notre chalet n’avait pas tous les conforts de la ville. Sans eau courante et sans électricité, cela demandait des efforts inhabituels. Une « bécosse », une pompe à eau près du lac, pour « charroyer » l’eau au besoin. Pour aller sur l’eau, un pédalo et un canot. Aucun véhicule à moteur. La préparation de la nourriture se faisait entièrement à la main. Pour se divertir, pas de télévision et encore moins d’ordinateur ou de tablette électronique. On lisait, on conversait, on jouait aux cartes à la lueur de la lampe à huile. 

Je me souviens des moments à ne rien faire. Des heures à chanter sur la balançoire, bercée par la brise sous les chênes. Je me souviens des confessions dans le noir, dans nos chambres où nous parlions de nos amourettes, de nos peines et de nos espoirs. Des longues marches à la découverte des voisins et des sentiers inconnus et de grimper aux arbres, encore plus haut. On comptait les jours quand le temps était maussade et on voulait repartir. Quand le bonheur était trop grand, à rire aux larmes, on voulait rester encore.  

Mais la fin des vacances arrivait toujours. Le retour en auto était souvent plus calme, nous dormions la plupart du temps, collés les uns aux autres sur la banquette arrière, le chien à nos pieds, les fenêtres grandes ouvertes et les cheveux au vent. 

Au retour à la maison, il fallait tout ranger et tout nettoyer pour être prêts pour la prochaine fois. Ces quelques jours hors de la routine étaient sacrés pour mes parents. Savaient-ils à quel point ces moments de « repos » étaient bénéfiques pour chacun et chacune d’entre nous?  

Aujourd’hui, nous savons que les vacances et les moments de répit permettent au corps de produire sa propre dopamine, au contact de différents moments de plaisir et de joie. La sérotonine, hormone du bonheur, stabilise l’humeur dans le temps. Les vacances, c’est comme un antidépresseur naturel. Le repos baisse le niveau des maladies cardiaques et réduit diverses causes de mortalité. Les moments heureux nous protègent des symptômes du syndrome métabolique (souvent appelé le syndrome de la bedaine), donc, c’est bon pour la ligne! À moins, bien sûr, d’abuser de la bonne chaire et du bon vin.   

En évacuant la fatigue, on augmente son niveau d’énergie et de concentration. Il paraît même qu’au travail, on est plus efficace. C’est aussi l’occasion de renforcer les liens familiaux et amicaux, de créer des souvenirs. Finalement, les vacances, c’est bon pour la santé physique et mentale.  

Je profite de cet espace pour souhaiter de belles vacances à tous et à toutes. Je vous souhaite de vivre de magnifiques souvenirs, des moments de calme, des éclats de rire et des découvertes enrichissantes. Revenez ressourcés et pleins d’énergie pour bien accompagner les enfants, les familles et contribuer positivement au secteur de la petite enfance francophone. 


Sources :   
Trépanier, S-G. et Foucault, A. (2015) L’épuisement professionnel et la récupération des ressources entre les périodes de travail Psychologie Québec, 32 (4), 17-20.  

 Gump, Brooks B. PhD, MPH, and; Matthews, Karen A. PhD – Are Vacations Good for Your Health? The 9-Year Mortality Experience After the Multiple Risk Factor Intervention Trial 

Bryce Hruska, Sarah D. Pressman, Kestutis Bendinskas & Brooks B. Gump - Vacation frequency is associated with metabolic syndrome and symptoms 

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