L’ACELF (Association canadienne d’éducation de langue française) se dit être un « réseau uni par sa passion pour la francophonie ». Elle comme objectif « d’aider les jeunes à faire une place significative à la langue française et à la culture francophone dans leur vie. » Et ce, en passant par l’éducation.
Au cours de son congrès annuel à Winnipeg, que l’ACELF qualifie de “plus grand rassemblement en éducation de langue française au Canada”, j’ai été désolée de voir à quel point le secteur de la petite enfance était sous-représenté.
Les échanges riches et les prises de conscience lors de cet événement ont souligné l’importance de placer la petite enfance au cœur des réflexions. La construction identitaire n’est pas un processus qui commence seulement à l’entrée à l’école; elle débute bien avant, dès les premières années de vie de l’enfant. Les interactions, les expériences et les environnements auxquels les enfants sont exposés durant cette période sont des éléments qui bâtissent leur identité future.
Valoriser le secteur de la petite enfance revient à reconnaître l’importance de son rôle dans la construction identitaire des jeunes enfants. Mais comment s’y prendre? Est-ce que le personnel éducateur œuvrant auprès des jeunes enfants est conscient de ce rôle?
Pour démontrer que le continuum de la construction identitaire commence bien avant l’école, il faut encourager des pratiques qui favorisent ce continuum et laisser des traces de nos propres apprentissages en tant que modèles culturels et linguistiques. Les environnements devraient refléter les nombreuses identités des enfants, privilégiant ainsi un sentiment d’appartenance auprès des enfants, des familles et du personnel éducateur.
Il importe d’engager les familles dans ce processus puisqu’elles jouent un rôle essentiel dans la construction de l’identité des enfants. En renforçant les liens entre le personnel éducateur, les familles et la communauté et en leur permettant de réfléchir ensemble à l’importance de leurs rôles respectifs en termes de développement des jeunes enfants, nous arriverons peut-être à faire reconnaître l’importance de la petite enfance lorsqu’il est question de construction identitaire.
À la suite de ce congrès, je suis donc repartie avec des réflexions plein la tête, mais aussi un sentiment d’urgence quant à la place de la petite enfance lorsqu’il est question de construction identitaire.
Nous avons besoin de vos commentaires au sujet de nos outils de communication sur le secteur de la petite enfance.