Le lancement du parcours gestionnaire avec le projet pilote externe est maintenant en route. Nous avons la chance de nous rencontrer à Pushlin en Ontario dans un espace avec accès limité à la technologie. On se retrouve en plein bois. Certaines participantes ne sont pas certaines. C’est clair qu’on se sent hors de notre zone de confort.
La veille de la rencontre de deux jours, on arrive et l’on s’installe dans deux chalets. On se dirige vers la belle grande salle à manger pour le souper. Il faut dire que tout le monde est à son affaire. Les gens mangent et c’est très silencieux. On peut entendre les coups de vent qui lèvent la tempête. Les quinze premières minutes, personne n’ose parler.
Cependant, ce n’est pas si long avant que les conversations commencent…
Après souper, on se rencontre dans un des chalets, on allume un bon vieux poêle à bois. Le feu pétille et une belle chaleur s’installe, autant pour la température ambiante que pour le réconfort humain. Un jeu est lancé sans planification et la majorité d’entre nous participe. Ce sont des questions simples comme ton mets préféré, tes talents, ta passion, tes peurs, et ce, dans le plaisir absolu. C’est le début de la création de relations avec ce groupe extraordinaire. Nous avons des débutantes dans leur rôle de superviseurs et des personnes qui sont dans le domaine depuis trente ans. Les échanges sont très enrichissants et l’on peut voir des liens se tisser entre chacune de nous par l’entremise d’échanges et de conversations.
Après une bonne nuit de sommeil, on se rencontre pour déjeuner à huit heures du matin. On voit que les gens sont déjà plus à l’aise qu’au départ. On peut entendre les discussions et les rires s’installer dans la pièce.
L’ouverture du forum commence à neuf heures, avec la grande question : Quels sont les sujets, les thèmes, les enjeux, et surtout, les possibilités que JE veux explorer qui me permettront d’être bien et de me sentir compétente dans mon travail? Les sujets abordés par l’équipe de gestionnaires sont unanimes :
La rétention, le recrutement, les salaires, la gestion d’employés, la responsabilisation des employés, les horaires pour satisfaire le personnel, la passion du domaine, la formation, le support et le manque de confiance, les excuses des employés, la communication, l’implication des parents et l’absentéisme.
L’heure du dîner est beaucoup plus relaxe, les gens ont du plaisir.
Place au jeu « On n’est pas sortis du bois ! », un jeu absolument intéressant pour connaître les participantes.
Au début, on observe et on remarque que le groupe est très bruyant, pour ensuite devenir plus calme et concentré. Les stratégies deviennent de plus en plus secrètes, on protège les indices trouvés. Les participantes regardent autour et suivent les autres. Par exemple, lorsqu’une vidéo est entendue, les autres suivent sans savoir pourquoi !
Durant la CAP, après le jeu, certaines émotions sont explorées : l’excitation, vouloir finir en premier ou juste à temps, certaines frustrations, le stress du temps…
Réflexion d’une participante qui se dit : « Relaxe, c’est juste un jeu, je réalise que je n’ai pas de patience. » Elle prend le temps de valider avec son équipe si elle a été « correct » durant le jeu !
Les stratégies d’autorégulation de certaines équipes :
Les leçons apprises sont intéressantes en fin de journée :
Le soleil se lève en cette dernière journée de retraite. Les participantes ont hâte aux prochaines étapes. On leur propose de faire quelques activités brise-glace ainsi que de réfléchir à ce qu’elles peuvent mettre en action dans leur centre, un objectif qu’elles pourraient atteindre. Le plan d’action se fait en collaboration avec leur accompagnatrice. Ce processus devient plus concret et les rend redevables.
On termine la session en ayant une belle énergie positive ainsi qu’un calme inexplicable dans la salle. Voici quelques messages qu’elles nous ont laissés :
Les besoins identifiés de ce groupe
Ai-je besoin de vous dire que cette rencontre a été un grand succès ? Les participantes ont adoré le fait que même si au début, c’était déstabilisant, au bout du compte, nous avons créé le contenant et elles ont créé le contenu. La liberté d’expression répondant à leurs besoins était très appréciée.
Nous avons besoin de vos commentaires au sujet de nos outils de communication sur le secteur de la petite enfance.