Lise Lamoureux, TES – Facilitatrice, CEF
Dernièrement, on avait une discussion en équipe concernant l’image de l’enfant et du professionnel de la petite enfance. On en est venus à dire qu’il n’y avait pas de mauvaise image de l’enfant, mais qu’il pouvait y en avoir une pour le professionnel. Pourquoi? Comment?
Le document «Comment apprend-on?» nous donne une compréhension des enfants et des éducatrices et éducateurs.
Les enfants sont des personnes compétentes, capables de réflexion complete, remplies de curiosité et ayant beaucoup de potentiel.
Comment apprend-on? – Pédagogique de l’Ontario pour la petite enfance, p. 6
Les éducatrices et éducateurs sont des personnes compétentes, capables, remplies de curiosité et d’une riche expérience.
Comment apprend-on? – Pédagogie de l’Ontario pour la petite enfance, p. 7
En regardant le début des deux compréhensions, on remarque qu’elles se ressemblent beaucoup. Alors, d’où vient la possibilité qu’il puisse y avoir une mauvaise image du professionnel de la petite enfance? Est-ce que ce serait la suite de la compréhension de l’éducatrice et de l’éducateur qui ferait toute la différence?
Ils sont des professionnels attentifs, bienveillants, réfléchis et ingénieux. ils procurent une diversité de points de vue sur le plan social, culturel et linguistique. Ils collaborent avec d’autres personnes pour créer des expériences et des environnements attrayants qui favorisent l’apprentissage et l’épanouissement des enfants. Les éducatrices et éducateurs continuent d’apprendre tout au long de leur vie. Ils assument la responsabilité de leur propre apprentissage et décident des manières d’intégrer les connaissances issues de la théorie, des recherches et de leur propre expérience et compréhension de chaque enfant et des familles avec lesquelles ils travaillent.
Comment apprend-on? – Pédagogie de l’Ontario pour la petite enfance, p. 7
Mettons-nous vraiment en pratique, au quotidien, ce qui est écrit ci-dessus?
Je me demande pourquoi, encore de nos jours, le domaine de la petite enfance n’est pas perçu à sa juste valeur aux yeux de certaines personnes dans notre société. Certains d’entre nous seraient-ils un peu responsables de cette image qui manque de professionnalisme?
Je crois que seuls l’éducateur et l’éducatrice peuvent répondre à ces questions. Dans mon livre à moi, si cette passion est sincère, nos actions, nos paroles et nos approches vont véhiculer, sans effort, l’amour et le respect qu’on a pour notre travail. Heureusement, il y a beaucoup de professionnels qui dégagent cette énergie positive. Alors, à toi, je dis « Continue et assure-toi de la propager. »
Je propose donc à chacun qui exerce cette belle profession de s’arrêter un moment et de réfléchir à l’image qu’il projette dans son milieu. Malheureusement, nous n’avons pas le miroir parlant de l’histoire de Blanche Neige, mais je suis convaincue que le reflet de votre miroir vous dira la vérité.
Voici quelques questions qui pourront amorcer votre réflexion.
Suis-je co-apprenante avec les enfants ou est-ce que je préfère les regarder agir?
Comment est-ce que j’accueille les familles, les enfants et mes collègues?
Quelles sont les approches que je pratique au quotidien pour bâtir des relations?
Suis-je prête à modifier certains de mes comportements bien ancrés pour laisser place aux nouvelles approches?
Quelle est mon image de l’enfant et de la famille?
Est-ce que je prends le temps de réfléchir individuellement et en équipe?
La vocation, c’est le bonheur d’avoir pour métier sa passion.
Stendhal