Lenvironnement extérieur

Un environnement qui formera nos prochains héros

Lise Lamoureux – Facilitatrice pédagogique, CEF

Depuis plusieurs années, j’entends, j’observe et j’échange avec des collègues et des amis sur les endroits où les enfants passent la plupart de leur journée. Ces endroits répondent-ils vraiment à leurs besoins?  Peuvent-ils vraiment s’épanouir selon leurs intérêts ?  Lorsqu’on dit que l’environnement est le 3e éducateur, l’est-il vraiment dans tous les centres de la petite enfance ?   

La réponse courte et facile pour justifier un environnement pitoyable est de blâmer soit le manque d’argent, les conseils scolaires ou le Ministère.  Pardonnez-moi, mais ces personnes qui ont l’index facile à pointer vers l’autre n’ont sûrement pas lu ma réflexion sur l’image de la professionnelle de la petite enfance et n’ont pas parlé à leur miroir. 

Comme de raison, « dans mon livre à moi », je lis : « Quand on veut on peut ! »  Les enfants ont 100 langages, alors, pourquoi est-ce qu’à l’âge adulte, il ne nous en resterait pas encore « une couple » ?  Ceux qui ont gardé leur cœur d’enfant, leur imagination et leur créativité, aménageront des environnements qui toucheront aux différentes intelligences, aux différents styles d’apprentissages et aussi, ils offriront aux enfants 100 façons de s’exprimer.

Gérard Lenorman chante que s’il était Président, il nommerait Mickey premier ministre, Simplet à la culture, Tintin à la police, Picsou aux finances, Zorro à la justice, Minnie à la danse et Tarzan serait ministre de l’écologie.  En connaissant l’histoire de ces personnages, on constate qu’il les a tous placés selon leurs forces et leurs intelligences dominantes.  Assurons-nous que chaque enfant, dans nos milieux, ait la chance d’exploiter ses intelligences et peut-être deviendront-ils nos futurs Mickey, Simplet, Tintin, Picsou, Zorro, Minnie, Tarzan ou même peut-être, un grand magicien!

Un enfant, ça ne demande pas que tout soit beau esthétiquement et que ça coûte une fortune pour être heureux.  Il a besoin d’un environnement où les gens sont accueillants, où il se sent en sécurité, que l’ambiance soit paisible, qu’il ait du matériel pour explorer, expérimenter et qu’on entende sa voix.

Alors, où sont les restreintes d’argent, les conseils scolaires et le Ministère qui vous empêchent d’offrir un tel environnement aux enfants ?

Pourtant, ce n’est pas sorcier. Vous avez seulement besoin d’écouter, d’observer, de discuter avec les enfants et les familles et ils vous diront ce dont ils ont besoin pour se développer de façon holistique, tout en jouant.

Les éducateurs peuvent choisir un point d’entrée pour la co-construction de contextes enrichissants qui invitent à la participation. Les enfants et les parents peuvent être invités à participer à ce processus. Les éducateurs qui observent, documentent et réfléchissent à la participation des enfants à leur environnement deviennent des partenaires en apprenant avec eux. 


Penser, sentir, agir, p.15-16

Voici quelques pistes de réflexion qui pourront peut-être vous aider à repenser à votre environnement.

  • Comment organiser mon environnement au-delà de l’aspect physique?
  • Comment nos valeurs, nos croyances et l’image que nous avons de l’enfant sont-elles reflétées dans notre environnement?
  • Lorsque j’observe les enfants, comment sont-ils engagés dans leur environnement?
  • Comment l’enfant peut-il exprimer ses cent langages à l’intérieur et à l’extérieur?
  • Comment est-ce que je fais participer les enfants et les familles à l’organisation de leur environnement?

Bonne réflexion!

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