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Au-delà de l’empathie

Mélanie Couturier, EPEI – Facilitatrice pédagogique, CEF

Tout comme les humains, les animaux sont des êtres capables d’empathie et cette empathie est indispensable notre à survie. Dans nos milieux de la petite enfance, nous vivons en commun. Les professionnels, les enfants, les parents, tous ensemble, nous formons une communauté. Ceci me pousse à me questionner sur l’importance et la place que l’on donne à l’empathie. Quelles actions cultivent cette empathie?

L’empathie est indispensable à la vie en commun.

Un bon point de départ, pour réagir à cet énoncé serait de commencer par définir l’empathie. Je vous partage quelques-unes de mes réflexions sur le sujet. Qui sait? Vous aurez peut-être le goût de vous questionner également sur l’empathie dans vos milieux respectifs.

Quelle est la différence entre l’empathie et la sympathie ? Selon moi, l’empathie est un aspect important des relations authentiques. Lorsque je suis empathique, je suis en mesure de comprendre, d’écouter et de soutenir l’autre. Je me place en position de vulnérabilité pour accueillir et accompagner l’autre dans son émotion. A l’inverse, lorsque je suis sympathique, je vis l’émotion avec l’autre et je suis incapable d’accompagner et d’être à l’écoute puisque je subis également le sentiment de détresse.

Je me suis souvent demandé comment on devient empathique. Est-ce que c’est un trait de caractère inné ? Est-ce appris en développant des relations avec les autres ?

Comment peut-on voir l’empathie chez les enfants ? Quels gestes témoignent de mon empathie envers mes collègues, envers les familles ? Et si l’empathie partait de soi ? Être en mesure de reconnaître, de ressentir, de nommer et d’exprimer nos propres sentiments est une étape préalable à l’empathie.

Lorsqu’on répond à la détresse émotionnelle d’un enfant, est-ce qu’on est porté à nier son sentiment avec des commentaires tels que :

“Lève-toi, tu es correct, c’est juste un petit bobo, retourne jouer maintenant.”

« Pas besoin de pleurer, tu sais que maman va revenir te chercher tantôt. »

« C’est le tour de ton ami d’avoir ce jouet. Allez! donne-lui maintenant et arrête de pleurnicher pour ça. »

Dans chacune de ces situations, l’enfant vit une émotion difficile. Comment aidons-nous cet enfant à comprendre, à ressentir et à nommer son émotion si on lui demande de l’oublier et de passer à autre chose ? Une émotion, qu’elle soit positive ou négative, demeure une émotion réelle qui doit être vécue par l’enfant (ou par l’adulte). En gardant en tête qu’un pré-requis à l’empathie c’est de reconnaître, de ressentir, de nommer et d’exprimer nos propres émotions. Est-ce que présentement (à tous les jours) on accompagne les enfants dans cette étape importante ?

Dans mon rôle de professionnelle auprès des enfants et des familles, de quelles manières est-ce que je cultive mon empathie ?

Bonne réflexion !  

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